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Comment sont les cimetières en Chine ?

Suzanne Petit
Suzanne Petit
2025-09-11 08:21:17
Nombre de réponses : 8
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Les cendres de sa grand-mère ont été conservées dans un compartiment installé dans une vaste salle du cimetière de Taiziyu, à Pékin, un peu comme un coffre-fort dans une banque. Sur la porte, un écran est installé et diffuse des photos et vidéos de la défunte. Cette solution permet d’économiser de l’espace et s’avère moins onéreuse qu’une sépulture classique. De plus en plus de familles chinoises souhaitent offrir à leurs proches des funérailles plus personnalisées, et ces dispositifs collent parfaitement avec cette tendance. En Chine, les autorités locales et les pompes funèbres expérimentent de nouveaux modes de gestion des cimetières pour faire face à la pénurie de terrain en zone urbaine et au vieillissement rapide de la population. Le Conseil d’État a déclaré que Pékin s’efforcerait de réduire la superficie totale occupée par les cimetières publics à environ 70 % de sa superficie actuelle d’ici à 2035, et le pays a encouragé d’autres formes de sépulture pour économiser de l’espace. Le plus grand défi auquel sont confrontés les “cybercimetières”, selon les entreprises de pompes funèbres, est la perception traditionnelle chinoise de la mort. Les Chinois ont toujours été moins ouverts aux discussions sur la mort que les Occidentaux. Contrairement à la nouvelle génération chinoise, qui n’accorde pas vraiment d’importance au fait d’être enterré, ni au feng shui.
André Gay
André Gay
2025-09-04 19:54:29
Nombre de réponses : 3
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Les cimetières en Chine ne sont pas spécifiquement décrits dans le texte, mais on peut en déduire quelques informations sur les pratiques funéraires qui ont un lien avec les cimetières. Les funérailles sont très importantes en Chine. Des obsèques mal organisées apporteraient la malchance à la famille du défunt. Aujourd’hui, le gouvernement chinois encourage la population à incinérer ses morts, notamment par manque de place dans les villes. En effet, à son arrivée, Mao Zedong a remplacé l’enterrement par la crémation afin de garder les terres pour la culture et de préserver le bois, utilisé pour la fabrication des cercueils. Dans certaines villes, l’enterrement est même interdit par manque de place. Ce qui pousse certaines familles à partir enterrer leurs proches à la campagne. Autour du 4 du mois d’avril, lors de la fête des morts, les Chinois des régions rurales viennent honorer les tombes de leurs ancêtres. Traditionnellement, ils faisaient exploser des pétards et brûlaient des billets. C’est aussi l’occasion pour eux de rénover les tombes et de venir se recueillir.
Roger Bonnin
Roger Bonnin
2025-08-28 00:22:01
Nombre de réponses : 3
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Les cimetières chinois sont principalement en hauteur, sur ou au pied d’une colline ou d’une montagne. Les tombes des anciens cimetières chinois sont presque toujours sur une colline ou une montagne. Les nouveaux cimetières sont souvent au pied de celle-ci. En particulier le jour de la fête des morts, jour de grande affluence dans les cimetières, deux sortes de personnes viennent systématiquement voir les gens qui sont en train de faire leur rituel devant la tombe de leur ancêtre. A cause des mendiants de nombreux chinois ont désormais changé leurs habitudes. Une fois le rituel fini, ils reprennent les offrandes qui étaient déposées sur la tombe et les ramènent chez eux.
Madeleine Laroche
Madeleine Laroche
2025-08-22 22:33:36
Nombre de réponses : 8
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La plupart des cimetières ont déjà atteint une capacité d’accueil de plus de 80 %. Un chiffre en constante augmentation, provoqué par la réticence des familles chinoises face à crémation. Les familles continuent de privilégier l’inhumation traditionnelle. En effet, la piété filiale régente les pratiques funéraires chinoises. Ce respect envers les ancêtres et les défunts est notamment au centre de l’un des événements les plus importants de l’année, la Toussaint chinoise : la fête de Qing Ming. Ce moment de recueillement est consacré à la visite et au nettoyage des tombes familiales. De plus, en Chine, il est considéré que l’âme ne peut trouver la paix que si le corps est retourné à la terre. C’est-à-dire, que par le procédé de l’inhumation.
Maggie Lemaire
Maggie Lemaire
2025-08-18 00:44:30
Nombre de réponses : 9
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Les cimetières traditionnellement situés à la lisière des villes sont désormais perçus comme encombrants. Plus question alors de les agrandir pour accueillir les corps d’une population qui, pourtant, est vieillissante. Dans beaucoup de villes, la priorité est donnée à l’extension de la vie urbaine, comme c’est le cas à Shanghai où les autorités estiment que les cimetières seront pleins d’ici 15 ans. Conséquence de cette tension spéculative, les prix des enterrements ont explosé, atteignant aujourd’hui les 100 000 yuans, soit 13 400 euros. Une charge importante pour les familles qui tiennent à respecter la tradition de l’inhumation, solidement ancrée en Chine. Ainsi dans certaines provinces, les autorités locales incitent financièrement les familles à disperser les cendres de leurs proches dans la mer. Mais pour celles et ceux qui sont attachés à avoir un lieu où se recueillir, brûler des encens et des bougies, il existe désormais à Beijing des « cimetières numériques » : de vastes salles dans des immeubles où les urnes sont chacune déposées dans un compartiment dédié, aux côtés d’autres casiers funéraires. Sur la porte du coffre, un écran diffuse des photos et vidéos référent à la personne disparue. Lorsque les proches viennent visiter leur défunt, les écrans de tous les casiers s’allument pour déployer ces images et créer un espace immersif et personnalisé. Une solution à bas prix pour les familles, et qui permet de superposer les espaces dédiés à la mémoire des morts, là où ils s’étendaient jusqu’à présent à l’horizontale : une salle de 20 mètres carré permettrait ainsi de recueillir 150 urnes, là où la même surface ne pourrait accueillir que six tombes traditionnelles.
Christine Cousin
Christine Cousin
2025-08-04 14:43:14
Nombre de réponses : 9
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De nos jours, le gouvernement chinois pousse à la crémation à cause d'importants problèmes de place dans les cimetières. Malgré cette législation, les familles préfèrent l’enterrement à la crémation. En 2006, l’incinération représentait 50 % des obsèques dans les villes chinoises et seulement 30 % dans les campagnes. La crémation huozang été imposée par la loi du 27 avril 1956. Les cérémonies funéraires sont organisées pour accompagner l’âme de la personne décédée dans son passage vers l’au-delà et l’empêcher de chercher une autre âme. Lors des anniversaires de décès, les offrandes étaient nombreuses pour satisfaire aux besoins des défunts. Il s’agit d’une plaque en bois indiquant les noms du défunt et l’endroit où son âme se repose. Des faux billets de banque sont brûlés pour “envoyer de l’argent vers l’au-delà et subvenir aux besoins du défunt”. Puisqu’il est interdit d’inhumer le défunt avec ses objets favoris, ils sont brûlés et les cendres obtenues sont placées dans le cercueil.
Adrienne Charles
Adrienne Charles
2025-07-28 08:38:39
Nombre de réponses : 13
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Les cimetières chinois des grandes villes comme Pékin ou Shanghai, sont pleins à raz-bord. Acheter une concession de 20 ans à Pékin coûte désormais 70 000 yuans, environ 10 000€. Et le prix ne cesse de grimper. A Shanghai, il a plus que doublé en 5 ans et désormais le m2 de tombe coûte 2 fois le prix du m2 à vivre! Déjà en 2013, on savait que 80% des 40 cimetières de Shanghai serait combles d'ici 2016. On y est! Même situation à Pékin. D'abord, des tombes réduites de moitié. Pas besoin non plus de s'étaler : les morts se serreront un peu plus. Ensuite, les tombes familiales collectives. En clair : empiler! Et enfin, quoi de plus éco-responsable que... l'incinération? Avec création de parterres floraux pour répandre les cendres ou même organisation de croisières funéraires pour verser en mer les cendres de mamie. Problème : c'est un échec retentissant puisque moins de 10% des familles acceptent l'incinération. D'autant que, malins, les Pékinois ou les habitants de Shanghai ont trouvé une solution : la banlieue! D'immenses cimetières privés y ont ouvert pour la moitié des prix en ville. Comme les Chinois ne visitent leurs morts qu'une seule fois par an, que mamie soit à 50km, c'est un moindre mal. Surtout si en plus elle est à son aise! C'est même un des commerces les plus florissants du pays, ces cimetières privés, et ils sont côtés en bourse, évidemment!