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Les Français et les Portugais s'entendent-ils ?

Maggie Vidal
Maggie Vidal
2025-08-07 06:09:55
Nombre de réponses : 7
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Les parents de Daniela sont nés au Portugal, elle en France. La culture portugaise occupe une place importante dans son éducation. Une immense richesse. J’ai donc eu la chance de grandir avec ces deux cultures. Je parle portugais depuis toute petite. Mes parents m’ont toujours parlé cette langue. Pour eux, c’est important que leurs enfants apprennent leur langue d’origine. J’ai aussi pris quelques cours au collège et au lycée. C’est un réel plaisir de la parler. Je la trouve magnifique et j’en suis très fière. Grâce à ça, je peux parler avec ma famille du Portugal. À la maison, on ne parle que portugais et rarement français. Du coup, c’est un peu bruyant. Un cliché vrai sur les Portugais, c’est qu’on crie tout le temps! Mais on s’y habitue. Ce manque du pays : la saudade Je pense que ce qui les relie le plus est le fait d’avoir émigré de leur pays. Même s’ils adorent la France, car c’est le pays où ils vivent et travaillent, ils ressentent ce manque commun de leur pays qu’on appelle la saudade. Il y a aussi des inconvénients, comme les remarques qu’on te fait en France comme quoi tes parents devraient retourner dans leur pays puisqu’ils ne sont pas nés ici. Alors qu’ils ont beaucoup plus passé d’années en France qu’au Portugal! Ou tous les clichés qu’on te sort, comme quoi les Portugais sont poilus, que nos parents sont maçons et femmes de ménage, et j’en passe… Ça fait pitié et c’est plus vexant qu’autre chose. Je me sens plus portugaise que française, mais je ne saurais pas vous dire pourquoi. C’est juste que j’ai plus grandi dans la culture portugaise. Ça ne veut pas dire que je n’aime pas la France, au contraire : c’est le pays où je vis, où j’étudie et où je suis née.
Aimée Legrand
Aimée Legrand
2025-07-27 05:26:33
Nombre de réponses : 4
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Les Français et les Portugais ne s'entendent pas toujours. Pour l’état portugais, ce n’est pas très compliqué : est portugais celui qui a une carte de citoyen, le « cartão de cidadão ». Les autres, même s’ils ont des origines, ne sont pas portugais. Aux yeux de l’état portugais, un étranger de l’UE habitant au Portugal a plus le droit de dire ce que le Portugal doit devenir qu’un français d’origine portugaise n’ayant pas la citoyenneté. Pour les portugais du Portugal, un fils de « avec » est un « sava ». Ils sentent bien la différence quand ils les voient débarquer au mois d’août. De nombreux franco-portugais sont jaloux du Portugal, ils ne veulent pas que les français y vivent. Le Portugal n’a jamais autant eu besoin de ses forces vives comme maintenant, ils pourraient eux aussi « revenir » au Portugal. En restant en France, ils ne contribuent en rien à l’économie du pays, juste bons à dépenser des sous en vacances, comme n’importe quel touriste. Des gens qui en France votent extrême-droite sans problème, oubliant que leurs parents étaient et sont toujours des étrangers. Des gens qui répliquent leurs attitudes culturelles françaises dans ce qu’elles ont de plus mauvais envers les portugais. On le leur fait sentir, c’était mon cas, j’étais le « franciu », un terme péjoratif pour « français ». Soit on reste enfermé dans ses codes de français, et on est vite exclu, soit on s’ouvre aux autres, on prend les mêmes habitudes et on s’intègre. J’ai choisi la deuxième option, et aujourd’hui, j’ai encore un peu de « sotaque », mais qui ne fait absolument aucune différence aux yeys de mes compatriotes portugais.
Margot Grondin
Margot Grondin
2025-07-21 22:40:37
Nombre de réponses : 2
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Je sais que c'est un sujet dont tout le monde a déjà parlé, apprécié et discuté. Quand ils sont enfants, je le comprends même, des enfants qui ont appris le français et qui ont du mal à parler portugais. Maintenant adultes, qui parlent mieux le portugais que le français, je n'en comprends pas la nécessité. Je rencontre constamment des gens qui parlent français sur les plages, dans les cafés, dans les restaurants et qui doivent continuellement recourir au portugais parce qu'ils n'ont pas le mot français. Parlez en portugais et c'est tout. Principalement dans les villages, il semble que les émigrés Tugao aient besoin de s’armer de voitures, de parler français, de montrer qu’ils portent des marques chères, etc. Je ne comprends pas du tout la nécessité. D'un côté cela m'irrite, de l'autre c'est extrêmement agréable, car il me semble que beaucoup d'entre eux ne sont même pas conscients du chiffre qu'ils font puisque 90% des choses qui, selon eux, suscitent l'envie, n'ont pas cela effet sur la majorité des gens. Désolé, bons émigrants, bon voyage de retour.
Bernadette Deschamps
Bernadette Deschamps
2025-07-10 22:48:33
Nombre de réponses : 8
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Les Français et les Portugais ont des différences culturelles notables. La ponctualité en France est synonyme de respect, tant pour les rendez-vous professionnels que pour les événements de la vie courante, et il est admis qu’être à l'heure, c'est déjà être en retard. En revanche, au Portugal, les horaires sont plus flexibles et les Portugais prennent le temps de vivre. Les Portugais font deux bises, une sur chaque joue, en partant toujours de la joue droite, mais la bise ne se fait traditionnellement pas entre deux hommes. Le vouvoiement est très utilisé tant en France qu’au Portugal, mais les Portugais sont plus expressifs et moins formels dans leurs interactions sociales. Cela donne à des quartiers de grandes villes comme Lisbonne des airs de petits villages de province. Les différences culturelles entre les deux pays se ressentent également à table, où au Portugal, les serveurs vous amènent spontanément de l’eau en carafe, du pain et des amuse-bouches. Il y a environ 45 000 Français expatriés au Portugal, dont la moitié habitent dans la région de Lisbonne. La différence culturelle la plus marquée est sans nul doute le rythme de vie, qui est plus frénétique en France qu’au Portugal. Cette différence se ressent dans la manière d’aborder la ponctualité et les interactions sociales.
Marcelle Lefevre
Marcelle Lefevre
2025-07-10 20:56:11
Nombre de réponses : 10
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Les observateurs non avertis -et parfois même les chercheurs... -ont tendance à oublier combien l'immigration portugaise est récente. Ceci les conduit, sans plus d'examen, à tenir pour un fait acquis l'inscription des Portugais de France dans le "creuset" national. Conséquence logique : ils en mésestiment le caractère rapide. Dans les années quatre-vingt, on évoque souvent l'invisibilité de la "communauté" portugaise en France, pourtant première par sa taille parmi les "communautés" étrangères. En fait, l'intégration sociale des Portugais s'est opérée par l'intégration massive dans le monde "ouvrier", même si ces immigrés ont été recrutés dans des secteurs éloignés du monde de l'usine. Peut-être parce que la classe ouvrière française connaisssait, lors de ces années d'immigration, une profonde crise culturelle, les Portugais y sont entrés tout en menant une vie à part. Durant les années soixante, les familles se sont regroupées rapidement. Cela a permis aux Portugais de conserver leur identité culturelle tout en s'intégrant dans la société française. L'intégration des Portugais en France a donc été une réussite, ils ont été capables de trouver un équilibre entre leur identité portugaise et leur intégration dans la société française. Les Portugais ont donc su s'intégrer en France, en construisant des liens sociaux avec les Français et en conservant leur identité culturelle.