:

Les humains préhistoriques sont-ils tombés amoureux ?

Arnaude Gerard
Arnaude Gerard
2025-07-16 09:27:55
Nombre de réponses : 6
0
Pourtant rien ne les prédestinait à tomber amoureux. Carole Lombard, indépendante et forte, était connue pour ses élans féministes alors que Clark Gable, séducteur et macho, incarnait la figure virile par excellence. Découvrons comment ces deux stars d'Hollywood, qu'a priori tout oppose, ont vécu une histoire d'amour tragique et magnifique. Nous avons tous en tête des clichés sur les amours préhistoriques : des hommes en peau de bête qui tirent des femmes par les cheveux, des femmes au foyer qui ne chassent pas et ne peignent pas. Les découvertes archéologiques et les analyses ADN révèlent que les femmes avaient toute leur place dans la société préhistorique. Les femmes étaient loin d'être inutiles et elles n'étaient pas les esclaves des hommes.
Andrée Ruiz
Andrée Ruiz
2025-07-16 08:20:42
Nombre de réponses : 12
0
Certes, lorsqu’il apparaît en Afrique il y a 300 000 ans, Sapiens doit attendre encore quelques dizaines de milliers d’années d’évolution pour que son cerveau connaisse un développement qui le rapproche du nôtre. Cela intervient aux environs de l’an – 35 000. Sa boîte crânienne s’est agrandie et arrondie. Le lobe pariétal, impliqué dans l’orientation et la conscience de soi, gonfle. Le cervelet aussi. Voilà un indice important : c’est dans cette région, située à la base de notre cerveau, que se nichent les processus affectifs comme la peur et le plaisir. Pour le préhistorien Jean Courtin, l’apparition des sépultures, une caractéristique proprement humaine, peut être interprétée comme un signe d’attachement envers l’autre allant de pair avec le sentiment amoureux. En République tchèque, à Dolni Vestonice, des chercheurs ont découvert, sur un site de chasseurs de mammouths datant de 25 000 ans, une jeune femme, entourée par deux hommes dont l’un a la main placée sur son bassin. On sait que cette période est le règne des chasseurs-cueilleurs. Nous ne savons pas encore, s’ils ont fait le lien entre rapport sexuel et fécondité, constate l’universitaire, par ailleurs, médecin. Néanmoins, nous savons que nous sécrétions à l’époque de l’ocytocine. C’est-à-dire l’hormone de l’amour et de l’attachement. Chimie, cerveau, pratiques funéraires : ces gens-là semblaient avoir toutes les cartes en main pour s’aimer à la folie. « L’étude biochimique de la dentition a mis en évidence que l’homme et les enfants ont grandi au même endroit. La femme venait d’une autre région. Il est très probable qu’elle a été enlevée de sa communauté ou qu’elle l’a quittée volontairement pour en rejoindre une autre et fonder une famille nucléaire », relève le préhistorien Gilles Delluc. A défaut de pouvoir affirmer que le couple s’aimait, les scientifiques constatent qu’ils sont enterrés ensemble. Les peintures représentant des scènes de rapport sexuel ne sont pas nombreuses. Sapiens peint surtout les animaux, et aussi des vulves proéminentes, qu’il sculpte également, comme sur la célèbre Vénus de Willdendorf réalisée il y a 25 000 ans. « Jamais cette partie du corps n’a été autant représentée qu’à cette époque. Elles sont des célébrations de la maternité, indique Gilles Delluc. Ce n’est pas tout. Elles expriment aussi une fascination pour le plaisir sexuel. » Sur un site archéologique allemand, on a même retrouvé un phallus sculpté vieux de 28 000 ans. Sa forme suggère un possible sextoy de la préhistoire. C’est déjà un bon début.
Constance Barbe
Constance Barbe
2025-07-16 07:56:19
Nombre de réponses : 10
0
Les sentiments ont-ils toujours existé? Si l'on vous dit "homme préhistorique", à quoi pensez-vous? A des brutes dénuées de sensibilité et d'émotivité, sans doute. Si nos ancêtres de la préhistoire ont su assurer la survie de l'espèce humaine, ce n'est ni par amour ni par envie d'enfanter mais par pur esprit de conservation. Avant l'apparition de l'Homo Sapiens, il est très difficile d'affirmer que les premiers hominidés étaient pourvus de réels sentiments, tel que l'amour. Il s'agissait davantage d’instinct ou d'attirance. Comme l'a expliqué le préhistorien, Jean Courtain, au journal L'Express, "pour trouver un véritable sentiment profond, qui incite à évaluer les qualités de l'autre, à choisir son partenaire, je crois qu'il faut attendre le développement du cerveau, et de l'Homo sapiens, c'est-à-dire l'homme moderne".
Valentine Fontaine
Valentine Fontaine
2025-07-16 06:05:44
Nombre de réponses : 6
0
L’amour dut exister dans les sociétés de la préhistoire, comme dans les nôtres, sous le mode de l’empathie, de la tendresse vis-à-vis des proches, du désir érotique. La définition de l’amour ne se limite pas à la passion amoureuse, ni même à l’attirance entre les sexes. Dans une acception plus large, l’amour désigne les différents modes de l’attachement, de l’affection, du sentiment envers autrui : l’amour maternel, l’amour filial, l’amour du prochain, voire l’adoration d’une divinité. Ces différents modes d’amour existaient certainement chez les préhistoriques, même s’il n’est pas facile de trouver d’indices pour l’attester. Les pratiques funéraires, dès le paléolithique moyen, pourraient constituer des preuves d’expressions de tendresse et de sollicitude envers autrui. La perte des signes visibles de l’ovulation chez la femme et la disponibilité permanente au sexe furent peut-être à l’origine des sentiments d’attachement, à partir desquels purent s’ébaucher des formes de vie familiale, d’éducation des enfants, de division du travail et des comportements de partage. On peut y voir un des éléments clé du processus d’hominisation et la condition même de l’émergence de sentiments proprement humains, tels que l’altruisme, la tendresse, le désir, l’amour. Chaque société réinvente l’amour en fonction de ses valeurs et de ses formes culturelles, de ses normes sociales et religieuses… L’amour courtois du Moyen Âge n’a rien à voir avec la passion romantique, et l’amour des couples chrétiens traditionnels est bien éloigné du Kama Sutra de l’hindouisme. Les figurations de phallus ou de vulves, les représentations de corps nus d’hommes et de femmes dans l’art paléolithique semblent traduire une certaine liberté dans l’expression de ce qui concerne le sexe, même si l’acte sexuel y est très rarement figuré.