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Quelle est l'origine ethnique de la Bretagne ?

Luc Petit
Luc Petit
2025-07-25 22:54:10
Nombre de réponses : 4
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La péninsule armoricaine est quant à elle concernée par la diffusion de la culture celte lors de la période nommée La Tène. Entre le 4e et le 6e siècle de notre ère, des populations de l’île de Bretagne franchissent la Manche pour rejoindre l’Armorique. Ces migrants parlent le brittonique, une branche des langues celtiques. Sur le continent, les habitants parlent le gaulois, une langue celtique proche. Les premières traces des Celtes remontent à l’Âge du Fer. La Bretagne continentale, grâce à ses liens privilégiés avec le monde insulaire, a probablement joué un rôle de passeur de traditions littéraires et mythologiques issues de Grande-Bretagne puis diffusées à l’ensemble de l’Europe.
Arthur Ferreira
Arthur Ferreira
2025-07-25 21:25:41
Nombre de réponses : 9
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Les Bretons actuels ont environ 20% de gènes en commun avec les Armoricains de cette époque-là. Vers 2400 av. J.-C. la démographie de la région comme de toute l'Europe occidentale a été bouleversée par l'arrivée en plusieurs vagues des Indo-Européens originaires des steppes d’Europe Orientale. La diffusion d’armes et d’outils en fer fait peu à peu diminuer la demande en bronze, et l’Armorique traverse une phase de déclin aux VIIe et VIe siècles. L’arrivée des Celtes au Ve siècle av. J.-C. redonne de la vigueur à la région. Sur le plan génétique, l’apport des immigrants celtes reste peu marqué : il s’agit donc d’une élite minoritaire qui parvient à imposer sa langue et sa culture sur un domaine immense. La langue et la culture celtiques s’imposent comme dans une grande partie de la future Gaule, mais sans lien direct avec le breton actuel. Tous ces peuples, que les Romains appelleront Gaulois, sont en rivalité et entrent fréquemment en guerre. Au Ier siècle av. J.-C., les Celtes d'Armorique se répartissent en cinq peuples principaux.
Catherine Olivier
Catherine Olivier
2025-07-25 20:16:19
Nombre de réponses : 5
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Les bigoudens, chaînon anthropologique singulier de l’Armorique, ont-ils des origines asiatiques? On a longtemps parlé d’une origine mongole expliquant les yeux bridés (ou plutôt en amande) de nombreux Bretons bigoudens. Les Huns d’Attila, originaires d’Asie centrale sont actifs en Gaule au milieu du Ve siècle et y ont laissé du patrimoine génétique ; leur profil mongoloïde métissé d’apports germaniques et goths a été établi par l’archéologie. On distingue les ethnologues ayant postulé une origine mongole et ceux qui se réfèrent à une origine lapone (ou du moins sami, présentant un autre critère de crédibilité : il s’agit d’un groupe ethnique plus ou moins "bridé" ET provenant du grand nord de l’Europe, ce qui "collerait" un peu avec le déluge invasif celte en Bretagne) Mahé de la Bourdonnais y écrit tout de go : « Je fus bien surpris d’y trouver la grande différence des caractères tant physiques que moraux entre les Bretons du nord et ceux du sud de la Bretagne, et ce qui me surprit bien plus, après quelque temps de séjour à Quimper, c’était de trouver la grande ressemblance qui existait entre les Bigouden ou habitants de Pont-L’Abbé avec les Ladakis, les Bouthanis, les Thibétains, et les Chans de l’Indo-Chine, en somme avec les tribus bien connues de la famille thibétaine et celles de la race mongole » Ce qui est avéré, c'est que les Français d'origine bretonne se singularisent par la forte proportion de sang celte - d'origine britannique et irlandais - qui coule dans leurs veines.
Michelle Clerc
Michelle Clerc
2025-07-25 19:56:44
Nombre de réponses : 12
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La migration, au début du haut Moyen Âge, de Bretons insulaires vers la péninsule armoricaine, donnant à celle-ci le nom de Bretagne, est l’un des moments essentiels de son histoire. Le tournant des Ve-VIe siècles est un moment clé pour comprendre l'origine ethnique de la Bretagne. On jugeait, jusqu’à une date récente, que la péninsule avait connu deux mouvements migratoires, le premier – militaire – ayant eu lieu entre la fin du IIIe siècle et celle du siècle suivant. Les premiers immigrants étaient des troupes transférées par les autorités romaines afin de défendre contre les raids maritimes des Saxons et des Francs l’ouest de la Gaule. L’établissement en Gaule des troupes bretonnes de l’usurpateur Maxime en aurait été une preuve supplémentaire de l'origine bretonne insulaire de la population. Ces troupes venaient des régions les moins romanisées de la Bretagne insulaire. Les fouilles de sites urbains et ruraux semblaient attester l’hypothèse voulant que ces premiers immigrants soient des colons-soldats venus des régions les moins romanisées de la Bretagne insulaire.