Pourquoi les gens ne vont plus au musée ?

Élise Turpin
2025-07-10 00:54:44
Nombre de réponses
: 7
Les Français fréquentent de moins en moins les musées et les expositions. Leur fréquentation a augmenté de la fin des années 1970 jusqu’en 1997 : on passe alors de 33 % de personnes ayant visité un musée au moins une fois dans l’année à 40 %. Elle a chuté depuis à 29 %, niveau inférieur à celui que l’on constatait il y a cinquante ans.
Le déclin des visites de musées s’observe dans tous les milieux sociaux, y compris chez les cadres supérieurs.
En conséquence, les inégalités s’accroissent entre milieux sociaux.
La diminution se ressent dans toutes les classes d’âge.
Ce déclin est d’autant plus marquant que l’élévation du niveau de diplôme d’un côté et la croissance de l’offre ainsi que des événements (comme les Journées du patrimoine) de l’autre auraient dû conduire davantage de visiteurs à franchir la porte des musées.
Il faut dire que les musées français demeurent particulièrement élitistes.
Même si les politiques à mettre en œuvre ne sont pas simples et demandent d’importants moyens, force est de constater que les pouvoirs publics et les lieux culturels ne font pas les efforts nécessaires pour élargir leur public, fermant les yeux sur des inégalités sociales de fréquentation.

Adrienne Charles
2025-07-10 00:02:21
Nombre de réponses
: 13
Se sentir illégitime face à l’art.
Ne pas comprendre les codes implicites d’un musée.
Avoir l’impression que ce n’est pas pour moi.
Qui décide du bon comportement à adopter dans un musée ?
Peut-on parler fort ?
Peut-on toucher une œuvre ?
Peut-on s’asseoir n’importe où ?
Ces non-dits créent de l’exclusion.

Virginie Maillot
2025-07-09 23:45:33
Nombre de réponses
: 5
Les séniors évoquent plus souvent le prix du billet, l’éloignement géographique et les difficultés physiques pour se déplacer.
Les plus jeunes évoquent parmi les freins un faible intérêt pour les visites muséales en général, quelle que soit thématique abordée, cette activité figurant rarement dans les activités prioritaires auxquelles ils consacrent leur temps libre.
Une majorité d’entre eux expriment une forte réticence à l’égard du contact avec la foule.
La fréquentation muséale nécessite en effet organisation matérielle et planification temporelle, cette maîtrise du temps étant traversée par des inégalités sociales.

Philippine Pineau
2025-07-09 22:39:18
Nombre de réponses
: 5
Les jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans ne vont-ils pas au musée parce qu'ils le trouvent cher?
Non: ils n'y vont tout simplement pas parce qu'ils ne sont pas intéressés.

Thérèse Arnaud
2025-07-09 20:27:58
Nombre de réponses
: 4
La raison la plus invoquée pour déserter le musée n’est autre que le manque d’intérêt pour la visite, ou le choix de consacrer son temps libre à autre chose.
Chez les 18-29 ans, ce n’est pas une priorité… sauf s’ils y sont entraînés par leurs proches.
L’autre élément dissuasif, pour ces derniers comme pour les plus âgés, est la crainte d’une trop grande affluence.
Quant au prix, il rebute plus d’un tiers des 60 ans et plus – qui le jugent trop élevé et choisissent de se limiter aux événements exceptionnels –, quand les moins de 26 ans (et parfois 30 ans) bénéficient de tarifs réduits, voire de la gratuité dans de nombreux établissements.
Une étude du ministère de la Culture avance une hypothèse : si les jeunes générations s’y rendent moins souvent, c’est aussi parce que leurs pratiques culturelles se sont enrichies de disciplines diverses.
Ce dernier motif est d’ailleurs plus souvent invoqué par les seniors : soit parce que la retraite diversifie leurs activités, soit parce qu’ils ne trouvent pas leur compte dans les expositions proposées…
La visite au musée ralentit généralement en raison du changement de mode de vie (déménagement, arrivée d’enfant(s), vie professionnelle), de l’empêchement tant physique que financier, et de l’évolution des centres d’intérêt.

Benjamin Levy
2025-07-09 19:02:38
Nombre de réponses
: 9
Les publics scolaires sont largement accueillis, excellente chose même si l’on peut regretter qu’adultes, une majorité ne revienne pas. Le tourisme fait venir des visiteurs de loin. Excellente chose également, même si on s’étonne qu’un visiteur fréquente un musée à plusieurs milliers de kilomètres et non celui qui se trouve à proximité. Les visiteurs assidus qui vont au musée y reviennent, c’est une minorité qui bénéficie de la croissance de l’offre. Il se crée une fracture muséale. Le musée possède cette extraordinaire présomption de défier le temps et l’espace, mais il peut être intimidant et le visiteur doit être accompagné pour qu’il se sente en terrain familier. Les échecs observés en matière muséale souvent ne sont pas le fait de manque de moyens, d’ambitions ou de talents, mais de questions mal posées, d’attentes mal définies, d’ambitions mal articulées. Une récente étude du ministère de la culture portant sur les pratiques culturelles des Français montre que 71 % des Français adultes ne visitent pas les musées. Grande déception, car parallèlement à ce renouvellement de l’offre, l’insistance sur la médiation dans les musées et l’éducation artistique et culturelle à l’école devaient être autant de moyens d’attirer un vaste public.
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