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Pourquoi planche en franc-maçonnerie ?

Arnaude Charrier
Arnaude Charrier
2025-11-21 16:17:28
Nombre de réponses : 4
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La planche du F. ou de la S. qui "planche" ce soir reprend en général un sujet maintes fois évoqué, exposé, disserté, décortiqué, discuté, débattu. Il s’agit, non pas d’être original à tout prix, mais… d’être original, c’est à dire à l’origine de ce que l’on va dire. En quoi le sujet nous a-t-il concerné, comment l’avons-nous abordé de notre point de vue. Ces planches, passage obligatoire dans le parcours d’un FM peuvent être un pensum pour ceux qui les écoutent comme elle peuvent attirer leur attention sur une des multiples facettes que recèle n’importe quel sujet vraiment travaillé, médité, exploré. Le Franc-maçon a à coeur de prendre une certaine distance vis à vis du monde profane pour penser certains sujets, fussent-il d’actualité, à la lumière de l’Idée et des idéaux maçonnique concernant l’Homme, sa place dans l’univers et son possible avenir vers plus d’harmonie. La planche de passage est "maçonnico-maçonnique" mais elle ne pose aucune difficulté véritable.
Lucas Pereira
Lucas Pereira
2025-11-12 05:55:57
Nombre de réponses : 7
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L’équerre donne un angle de 90°, toujours, c’est son rôle. Symbole de la rigidité ? J’y vois plutôt de la rigueur, de la constance. Fermeté de la pensée, des idées. Nous maçonnons pour nous améliorer nous-mêmes, et suinter dans la société. Cette élévation passe forcément par une rigueur dans le travail, une observance dans la réflexion, une discipline dans l’assiduité. Cette équerre peut donc s’assurer que l’angle est vrai, vérifier ces pierres taillées et polies, qu’elles soit brutes ou travaillées par le temps ; vérifier que les angles sont justes. L’équerre vérifie et donne de l’ordre aux choses, elle harmonise les contraires. Pour nous permettre de construire. L’équerre rend les choses carrées et sans bavure. Ce carré, symbole de la matière, du palpable, du chiffre 4 comme les quatre vertus cardinales d’Aristote. L’équerre est au-dessus du compas, le carré sur le cercle, la matière au dessus de l’esprit, le brut avant le polie, les vertus avant la sagesse, l’égalité avant l’équité.
Jules David
Jules David
2025-11-04 19:11:45
Nombre de réponses : 12
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Si l’on fait le parallèle avec la maçonnerie opérative, « j’ai dit » pourrait être interprété comme : j’ai fini mon travail, je présente donc mon morceau d’architecture avec moins d’aspérités, j’attends des maîtres de l’atelier qu’ils apportent leurs remarques et je profiterai alors de leurs apports pour améliorer encore mon travail. Prononcer cette phrase « j’ai dit » implique non seulement une certaine forme de solennité et d’humilité mais aussi une preuve de force et de courage prouvant notre engagement personnel. La formule évoque notre serment maçonnique. En se mettant à l’ordre, le conférencier indique à ses frères qu’il s’est ordonné extérieurement mais surtout intérieurement et les invite implicitement à en faire autant. Etre ordonné intérieurement est indispensable à la formation des idées et à leur expression. Il apparait clairement que le travail sur soi est d’abord et toujours indispensable. L’utilisation du passé marque la fin de l’action ; le conférencier a terminé sa planche, son exposé. Pourtant, ce mot de fin n’est en réalité qu’une invitation à d’autres prises de parole et donc un signe d’ouverture. La mise à l’ordre du frère conférencier aura permis la maîtrise des passions, pour prononcer une parole ouverte, généruese.