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Quelles sont les cultures mégalithiques en Inde ?

Timothée Bonnet
Timothée Bonnet
2025-08-13 02:14:23
Nombre de réponses : 4
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Les sites mégalithiques de l’Assam ont été signalés pour la première fois au début du XXe siècle, mais leur enregistrement systématique n’a commencé qu’en 2014, grâce à une collaboration entre la North-Eastern Hill University, la Nagaland University et l’Archaeological Survey of India – l’agence gouvernementale chargée de la préservation du patrimoine archéologique du pays. Une enquête menée en 2020 dans la province de Dima Hasaoa, à Assam, a permis de mettre au jour de nouveaux sites remarquables, présentés aujourd’hui dans la revue Asian Archaeology. Des vestiges probablement associés à des rituels funéraires. Les premiers sites de jarres de pierre de l’Assam ont été officiellement décrits en 1929, par Philip Mills et John Henry Hutton, deux fonctionnaires britanniques ; ils rapportent alors la découverte de six sites. Le septième n’a été découvert qu’en 2016-2017, dans le cadre d’une expédition visant à cataloguer les sites précédemment décrits. Avec ces quatre nouveaux sites, ce sont 797 jarres au total qui ont été recensées sur une superficie de 300 km². Les sites mégalithiques de l’Assam ont été signalés pour la première fois au début du XXe siècle. Les chercheurs s’emploient ainsi à dénicher tous les sites potentiels de jarres géantes, avec l’aide des communautés locales qui les aident à progresser dans la jungle montagneuse. Au total, les archéologues ont découvert 65 nouvelles jarres en grès de formes variées, plus ou moins endommagées ; certaines étaient très hautes, cylindriques ou coniques, d’autres étaient partiellement ou entièrement enterrées dans le sol. L’équipe n’a fouillé qu’une zone très limitée, il est donc probable qu’il y en ait beaucoup plus, mais nous ne savons pas encore où ils se trouvent. Aucune source de grès n’a été trouvée à proximité de l’un des sites. Les jarres semblent avoir été placées sur des pentes et des collines, d’où l’on peut apercevoir les plaines. Certains indices suggèrent que ces pots géants auraient pu être utilisés lors de rituels funéraires. Selon les récits du peuple Nagas – un groupe ethnique du nord-est de l’Inde, qui compte une trentaine de tribus — certains des leurs auraient retrouvé des restes humains incinérés, des perles et d’autres artefacts dans les jarres d’Assam. Des découvertes identiques dans d’autres sites de jarres, notamment au Laos où étaient également pratiqués des rituels d’inhumation, semblent confirmer cette théorie. Les archéologues ont découvert 65 nouvelles jarres en grès de formes variées, plus ou moins endommagées ; certaines étaient très hautes, cylindriques ou coniques, d’autres étaient partiellement ou entièrement enterrées dans le sol. Ces objets arboraient également diverses décorations. Ces quatre nouveaux sites s’ajoutent aux autres sites mégalithiques précédemment découverts, mais n’apportent toujours aucune réponse quant à l’origine ou l’utilité de ces structures de pierre. Le rôle de ces jarres, qui mesurent jusqu’à trois mètres de haut, demeure un mystère. L’objectif de cette nouvelle campagne de recherche était de recenser et de localiser précisément les différents sites mégalithiques connus d’Assam. L’équipe d’experts progressait dans la région, d’autres sites sont apparus. Les sous-sols de l’Assam contiennent du pétrole et du gaz naturel et l’exploitation de ces ressources pourrait également nuire à la préservation de ce patrimoine.
Julien Coste
Julien Coste
2025-08-06 12:46:39
Nombre de réponses : 12
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Les structures mégalithiques découvertes comprennent des cistes simples et multiples, des cercles de pierres, des urnes et des dolmens. L’étude archéologique a mis au jour plusieurs types de structures mégalithiques, notamment des cistes simples et multiples, des cercles de pierres, des urnes funéraires, des dolmens et des cistes dolménoïdes. La plupart de ces sépultures ont été construites à l’aide d’énormes dalles de granit et de blocs rocheux, tandis que certaines incorporaient également de la brique, un matériau courant dans la région. Les cistes funéraires, l’un des éléments les plus récurrents du site, consistent en de grandes dalles de pierre formant des chambres funéraires, parfois uniques et dans d’autres cas divisées en plusieurs compartiments. Les dolmens, avec leur structure caractéristique de dalles horizontales soutenues par des piliers de pierre, indiquent également une tradition funéraire bien établie. La présence d’urnes funéraires, typiques des sépultures secondaires, indique que les restes des défunts étaient dans certains cas traités selon des rituels spécifiques avant d’être définitivement mis en terre. L’utilisation combinée de dalles de granit et de pierres latéritiques dans les sépultures pourrait également suggérer des influences culturelles différentes ou une évolution des techniques de construction au fil du temps.
Guy Pinto
Guy Pinto
2025-07-28 20:51:57
Nombre de réponses : 10
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Les dolmens de Hire Benkal se distinguent par leur ampleur, avec près de mille structures dressées en enfilade. Les dolmens qui s’y dressent, formés de lourdes dalles de pierre, semblent avoir été déposés avec une précision qui surprend encore les spécialistes. Les plus grands, dotés d’un plafond monolithique, entourent une ancienne cuvette rocheuse que les bâtisseurs ont probablement creusée pour en faire un bassin. L’ensemble formé par les tombes, les peintures et les bassins laisse penser que le site avait un usage bien plus vaste que funéraire. Les dolmens comme miroir des croyances d’une civilisation disparue expriment un lien profond entre les vivants, les ancêtres et des forces invisibles. Les cercles de pierre entourant les tombes, les peintures aux motifs rituels et l’isolement du site renforcent ce sentiment de sacré. L’architecture mégalithique révèle ici une forme de spiritualité ancrée dans la nature et dans le relief.