Quelles sont les théories sur Stonehenge ?

Selon une nouvelle théorie, inspirée par une étude de l'université d’Aberystwyth, située au Pays de Galles, le rôle des glaciers, longtemps désigné, ne serait pas à l'origine de la présence de roches dans la plaine de Salisbury, au sud-ouest de l'Angleterre. Les formes arrondies de certaines pierres pourraient simplement venir de l’érosion. Si la glace avait transporté ces pierres depuis les montagnes galloises, on retrouverait des blocs similaires sur le trajet. Or, selon les chercheurs, il n’y a aucune trace de la dolérite tachetée très distinctive utilisée à Stonehenge à l’est du Pembrokeshire. L’absence totale de cette roche au-delà de Narberth et les traces d’extraction à Craig Rhos-y-Felin renforcent une conclusion : les bâtisseurs de Stonehenge ont transporté eux-mêmes les pierres. À la main. Le professeur Richard Bevins affirme qu'il n’existe aucune preuve que la glace se soit étendue aussi loin au sud que la plaine de Salisbury». Selon lui, la roche n’est pas un bloc erratique transporté par les glaciers, mais un morceau d’un monolithe fragmenté sur place, amené par des peuples néolithiques. Les chercheurs ont ainsi réfuté l’idée selon laquelle le rocher aurait été façonné par la glace.

Il y a plusieurs théories sur Stonehenge, notamment qu'il s'agirait d'un édifice religieux, d'un calendrier solaire ou d'un observatoire astronomique. Cependant, une nouvelle étude scientifique propose une hypothèse intéressante expliquant sa construction, suggérant qu'il ne serait ni un édifice religieux, ni un calendrier solaire ou un observatoire astronomique, mais un symbole d’unité entre les peuples qui coexistaient dans l’archipel britannique à l’âge de pierre. L'étude du 19 décembre formule une réponse : l’ensemble aurait été construit comme un lieu de convergence politique, un rassemblement de peuples, chaque mégalithe représentant une identité géographique et culturelle précise. L’auteur principal de cette étude, Mike Parker Pearson, expert du Néolithique dans l’archipel britannique et professeur à l’Institut d’archéologie de l’University College de Londres, avait déjà avancé cette hypothèse il y a une quinzaine d’années. De 2003 à 2009, il avait dirigé le Stonehenge Riverside Project, vaste étude et série de fouilles qui avait permis d’établir que le site avait été érigé 500 ans plus tôt que ce qu’on pensait… Mais aussi qu’il incarnait probablement une unité entre les peuples à travers l’origine géographique des différentes pierres. Publiée en 2012 par l’expert et son équipe, cette théorie trouve davantage d’écho aujourd’hui suite aux révélations récentes sur l’origine de la pierre centrale, qui ainsi l’accréditent. D’où la publication par le même chercheur d’une nouvelle étude, qui réactualise la première. « Ces nouvelles découvertes nous ont permis de mieux comprendre la vocation originelle de Stonehenge », s’est réjoui Mike Parker Pearson sur CNN. Le spécialiste rappelle qu’on retrouve justement dans le nord-est de l’Écosse des cercles du même type que celui de Stonehenge, ce qui pourrait indiquer un lien étroit entre les deux régions. L’étude du 19 décembre formule une réponse : l’ensemble aurait été construit comme un lieu de convergence politique, un rassemblement de peuples, chaque mégalithe représentant une identité géographique et culturelle précise : chaque groupe aurait apporté sa pierre à l’édifice.

Une des théories les plus anciennes indique que Stonehenge a été construit comme lieu de culte. L’alignement des pierres et la façon dont le henge s’ouvre dans la direction du lever du soleil milieu de l’été indiquent que le monument a été mis en place pour l’adoration rituelle du soleil. Des études plus récentes ont montré que Stonehenge a permis à nos ancêtres de prédire les événements célestes comme les éclipses, les solstices et les équinoxes, un peu comme un observatoire astronomique moderne. Une autre théorie affirme que Stonehenge était un lieu de guérison. La découverte de restes humains dans la région, le tout avec des signes de blessure ou de maladie, indique que les gens peuvent avoir voyagé d’aussi loin que l’Irlande, le Pays de Galles et le nord de l’Angleterre pour chercher un remède à leurs maux à Stonehenge. Probablement ma théories préférées, selon celle-ci, Stonehenge a été construit pour faire de la musique. Pour arriver à cette conclusion les chercheurs ont passé des mois à taper plusieurs types de pierres entre elles et on a enregistré ces sons pour les analyser. Ils ont constaté que tandis que la plupart d’entre elles ont produit un bruit sourd muet, les monolithes de pierre bleue du henge chante. Bien qu’étant l’hypothèse la moins scientifique de toutes, je suis personnellement plutôt friande de l’idée que ce site majestueux est le fruit du dur labeur de deux hommes des cavernes qui ont décidé de passer le temps en déplaçant des roches massives sans aucune raison.

Les théories sur Stonehenge incluent l'idée que le site a été construit pour suivre les mouvements du soleil et de la lune, comme le montre l'alignement astronomique de l'axe principal de Stonehenge, qui pointe directement vers l'endroit de l'horizon où le soleil se lève au solstice d'été. L'axe solsticial de Stonehenge est renforcé par le positionnement des Station Stones, qui forment un rectangle dont les petits côtés sont parallèles à la ligne principale de lever et de coucher du soleil. La disposition des pierres n'est pas le fruit du hasard, mais a nécessité une observation minutieuse des mouvements du soleil pendant de nombreuses années, ce qui suggère que les bâtisseurs de Stonehenge avaient une certaine compréhension de l'astronomie ancienne. Certains chercheurs affirmaient que le site était un véritable "calendrier" néolithique, mais un réexamen critique montre que si Stonehenge marque des événements solairs clés, il n'a pas la précision d'un dispositif de chronométrage moderne. Les chercheurs ont commencé à documenter les alignements lunaires potentiels, suggérant que les bâtisseurs ont suivi les extrêmes solaires et lunaires, notamment l'arrêt lunaire majeur de 18,6 ans.

Les hypothèses quant à la construction et l’emploi de ce site mégalithique, dont les premières traces remontent à 5000 ans, ont été nombreuses au cours des siècles. Parfois farfelues comme celle d’un géant qui aurait déplacé ces menhirs, lancée par un homme d’Église du Moyen Âge, Geoffroy de Monmouth, au 12e siècle. Stonehenge serait-il bien un instrument visant à étudier le ciel et le soleil ? Rites religieux, instrument solaire, ou bien les deux ? L’Heure H pose un état de la question, des théories du Moyen Âge à celle développée sur le déménagement depuis le site de Waun Mawn par le professeur d’archéologie Mike Parker Pearson en 2021.