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Pourquoi Eschyle est-il connu ?

Maurice Charrier
Maurice Charrier
2025-04-23 02:52:54
Nombre de réponses: 4
Eschyle est un grand nom de l'Antiquité. Il est l'auteur de pièces de théâtre telles que Les Perses ou L'Orestie la seule de ses trilogies retrouvée intacte. Eschyle aurait écrit plus d'une centaine de pièces de théâtre au cours de sa vie, mais seulement sept sont parvenues jusqu'à nous à ce jour. On compte parmi les pièces les plus marquantes de cet auteur prolifique : Les Sept contre Thèbes, Les Suppliantes, L'Orestie ou Prométhée enchaîné. Eschyle aime traiter de sujets politiques et religieux et tente de renouveler le style dramatique en y apportant des innovations. C'est d'ailleurs lui qui, selon Aristote, aurait en premier eut l'idée de faire jouer ses pièces par deux acteurs. Il ne remporte pas moins de treize fois le concours tragique entre 484 avant J.-C. et sa mort. Il est considéré comme l'auteur d'environ 110 pièces de théâtre, parmi lesquelles 90 tragédies et 20 drames satiriques.
Alexandrie Girard
Alexandrie Girard
2025-04-23 00:48:14
Nombre de réponses: 2
Eschyle est connu car il est à la fois le dernier poète archaïque et le combattant des temps nouveaux, il a tiré parti des conceptions anciennes de la fatalité, mais il a aussi introduit des conceptions nouvelles et essayé, tant bien que mal, de concilier les deux. La fatalité est une idée archaïque, liée à la religion primitive et dont la Grèce classique se libère peu à peu. Les Grecs, se refusant au « suspense » trop facile qui viendrait de l'ignorance des faits à venir, préfèrent, en reprenant des légendes connues de tous, représenter la lutte inégale entre l'homme et son destin. Dans le monde sanglant qui sert de toile de fond à la tragédie d'Eschyle, la fatalité est une force aveugle qui s'impose aux dieux comme aux hommes, elle s'exprime par un engrenage de meurtres et une Némésis qui rend tout bonheur aléatoire et ne permet que la résignation. Cette idée rejoint la conception archaïque et aristocratique, qui ne reconnaît de réalité qu'au yévoç : l'individu n'existe.