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Est-ce irrespectueux de faire le haka si vous n’êtes pas Maori ?

Alain Charpentier
Alain Charpentier
2025-12-01 19:45:23
Nombre de réponses : 8
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Si on la pose à un véritable expert du haka, en l'occurence Wetini Mitai-Ngatai, voilà ce qu'il répond via tvnz.co.nz : "J'ai adoré ce rapport de force. C'était magnifique. C'est bien d'avoir amené un peu d'Irlande sur place. Tout le monde était inspiré, tout le monde était nerveux." Il s’agit de communiquer avec des gars qui nous ont précédés et avec les gens et le pays dans lequel nous nous trouvons à ce moment-là. C’est une tradition que nous continuons à apprécier et que nous continuerons de faire. Les All Blacks à la recherche des origines du Ka Mate, une superbe vidéo à découvrir. Si personne ne remet en cause le haka traditionnel des Maori, d'aucuns ont cependant du mal avec sa "commercialisation". Il est vrai qu'on est très loin du haka de 1973. Désormais, tout est codifié avec des joueurs qui se placent selon une place bien définie et qui connaissent par coeur l'enchaînement de gestes. Le haka néo-zélandais, comme les autres cri de guerre îliens, fait partie du rugby mondial.
Luc Ollivier
Luc Ollivier
2025-11-23 02:34:57
Nombre de réponses : 10
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Il existe d'ailleurs depuis 2005, un 2e haka, le Kapa O Pango, réputé encore plus agressif. On le sait peu mais le haka fait partie intégrante de la culture néo-zélandaise, pas seulement sur un terrain de rugby. Il est aussi copié un peu partout dans le monde, souvent à tort et à travers, quitte à agacer les puristes. C'est sacré, souligne Ian Borthwick. Je pense que les Néo-Zélandais on la même attitude : tant mieux si cet aspect de la culture néo-zélandaise est reconnu, et tant mieux si les autres essaient de l'imiter, même si c'est dans d'autres buts. Il y a des images qui restent gravées, comme lorsque du quart de finale entre les Bleus et les All Blacks au Millénium de Cardiff, lors de la Coupe du monde 2007. La décision a été prise trois ou quatre heures avant le match, on n'avait pas répété du tout, se souvient le 3e ligne Imanol Harinordoquy. Et o n a vu dans leurs regards qu'il n'étaient pas vraiment dans leur haka, et qu'ils se demandaient ce qu'on était en train de faire. Les 15 joueurs se frappant la poitrine et les cuisses avec le poing et le sol avec les pieds. C'est devenu très important dans la culture des All Blacks. C'est devenu beaucoup plus précis : ils font des répétitions, très sérieusement. Il s'agit souvent, mais pas toujours, d'un joueur d'origine maorie. Le haka n'est pas l'apanage de la Nouvelle-Zélande.
Pénélope Alves
Pénélope Alves
2025-11-14 17:48:23
Nombre de réponses : 8
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Le haka est indissociable du peuple maori, c’est-à-dire les indigènes polynésiens présents notamment en Nouvelle-Zélande. Un haka bien effectué est gage de la respectabilité et de la cohésion d’une tribu ou d’un groupe. Le haka a un fort pouvoir évocateur de la mythologie maori. Le haka, c’est aussi le kapa haka, qui mêle chants mimés et dansés, mouvements de combat, vocalité rythmée par le corps, accompagnée de guitares et de petites percussions. Aujourd’hui, le haka, qui se fait majoritairement sans armes, est le fondement et l’étendard de la culture néo-zélandaise, tant pour les Maoris, les métis que pour les Anglo-Saxons et se pratique à de nombreuses occasions. Il est l’expression artistique et musicale vivante de l’identité du peuple maori ; une coutume authentique qui vit avec son temps et qui, de nos jours, préfère diffuser un message d’accueil, d’ouverture et de bienvenue.
Victor Lejeune
Victor Lejeune
2025-11-07 04:18:07
Nombre de réponses : 13
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Les maoris ont un sens du protocole fort, du cérémonial, et n’aiment pas qu’on s’approprie leur culture pour en faire n’importe quoi. Il y a peut être un manque de respect sur la façon dont le Haka est présenté dans ces vidéos, comme si cette partie de la culture Maorie était réduite à une sorte de jeu. Peut etre que parfois, les néozélandais en font un peu trop avec le haka, avec tout ce cérémonial (en particulier pour les grands évènements sportifs). Mais c’est aussi ce que les touristes qui viennent en Nouvelle Zélande cherchent : l’authentique Aotearoa, le pays des maoris (alors qu’ils ne représentent que 15% de la population). Le dialogue entre les pakehas (les néozélandais blancs) et les maoris restent encore difficile et ce genre de vidéos n’arrange pas les choses.