Comment a disparu la civilisation minoenne ?

Les détails de la catastrophe qui a détruit cette civilisation antique sont enfin révélés. C’est un super-volcan qui est à l’origine de sa disparition. Un groupe international de chercheurs a précisé les circonstances de la catastrophe qui a fait disparaître la civilisation minoenne qui peuplait l'île de Crète. Selon eux, c'est un tsunami catastrophique qui l'a détruite. Les chercheurs ont réussi à établir que l'éruption d'un super-volcan avait eu lieu au XVIIe siècle avant notre ère dans l'île de Santorin, en mer Égée. La catastrophe a détruit l'île même et a engendré un tsunami géant. Les scientifiques sont convaincus que les vagues géantes accompagnées d'un crachement de cendres volcaniques ont mené à la disparition de la civilisation minoenne. La théorie est tout à fait cohérente avec les artefacts trouvés lors de fouilles en Crète et avec les mythes connus. Les chercheurs insistent sur la nécessité d'étudier à fond les super-volcans car la répétition d'une telle éruption serait une menace aux conséquences beaucoup plus catastrophiques pour la planète.

Au milieu du XVe siècle av. J.-C., la civilisation minoenne, dont le splendide palais de Cnossos porte témoignage, semble s'évanouir brutalement. Pourtant, les nouveaux maîtres de la Crète, les Mycéniens, lui empruntent bien des traits culturels : écriture, organisation politique, artisanat... Minoens, Mycéniens, Étrusques, Phéniciens, Ibères... Autant de noms qui évoquent des civilisations disparues des rives de la Méditerranée. Et, d'ailleurs, comment les civilisations meurent-elles ?

Les fouilles d'Akrotiri, réalisées par Marinatos Sp., n'avaient mis à jour que des ruines inhabitées, dont la destruction attestait des tremblements de terre. Les plafonds des habitations sont effondrés, les embrasures des fenêtres sont fracturées, les linteaux sont cassés et soulevés, les escaliers sont sectionnés et resserrés. L'examen des microfailles démontre au moins deux épisodes tectonique : l'un en distension et l'autre en compression. Les travaux de Pichler H. et Schiering W. en Crête ont par ailleurs suggéré une impossibilité chronologique à la destruction de Knossos par l'explosion de Santorin. Les travaux néotectoniques récents accréditent une réelle complexité de la zone égéenne au Quaternaire récent, en accord avec nos observations.

Des édifices qui, au milieu du IIe millénaire avant notre ère, ont brutalement été abandonnés. La raison ? On a longtemps pensé qu’une éruption volcanique colossale survenue à Santorin, une île des Cyclades, a causé de terribles dommages chez les populations riveraines. Certes, mais les chercheurs situent la catastrophe vers – 1500, alors que les premières destructions des palais minoens ont eu lieu deux cents ans plus tôt. Les archéologues ont alors échafaudé une autre théorie : la cause de cet abandon ne serait pas une catastrophe naturelle mais… un bond technologique ! Ils ont remarqué que les populations minoennes avaient quitté les pentes des montagnes pour investir massivement les plaines côtières. Hypothèse : et s’ils avaient découvert le moyen de pomper la nappe phréatique pour irriguer les cultures des côtes, améliorant ainsi leur rendement agricole ? Cette invention aurait pu provoquer le déplacement des populations vers des zones plus habitables et les inciter à abandonner leurs somptueux palais.