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Keris

Artisans du Keris

Empù

 

Pandé

Pengukir

Wrangka

Mranggi

C'est l'artisan qui fabrique et entretient les fourreaux.

Il travaille l'ivoire, la corne, l'os, les fossiles, ..., mais surtout le bois dont l'approvisionnement était sans problème avant les grandes déforestations.

Les essences travaillées étaient différentes selon les îles. Ainsi par exemple, à Java et Bali, la demande était forte pour le Timoho, le Teck Jembol ou Jati et le Sono. En Malaisie, à Sumatra et aux Célèbes, pour le Kemuning, l'Angsana, ...

Le choix se portait sur un bois (Kayu) odorant à fine texture présentant un dessin (Pelet) significatif en harmonie avec la lame. Selon la tradition, le bois (et son dessin) destiné au fourreau d'un Keris Pusaka devait en renforcer ou en atténuer le pouvoir.

Un fourreau ou Sarong est généralement constitué d'un Wrangka et de deux plaquettes enserrant la lame. Ces trois morceaux sont ajustés ensemble, puis collés. Plus rarement, le fourreau est tiré d'une seule pièce de bois. Ce sont les plus recherchés.

Le Mranggi était sollicité aussi lors du Seraman Pusaka du mois de Suro pendant lequel il assurait l'entretien annuel. Dans ce climat tropical humide, la détérioration des bois était rapide: ainsi, une lame connaissait plusieurs fourreaux dans sa vie.

Un Mranggi ajuste avec un forêt un Wrangka Gayaman (photo du début du XX° - d'après The Kris - David van Duuren)

Collage

Le Getah Peca est une résine sombre utilisée pour lier les parties du fourreau.

Teinture

Les fourreaux étaient le plus souvent laissés dans leur couleur naturelle ambrée par un vernissage à la gomme et polis.