NIGERIA










 

 

 

 

 

 

 

 

Dimensions

54 x 20 cm.

Pigments d'origine

 

Autres

cauris, fibres, toile et clous

N° origine

XX - 65

Poids

2,600 kg

Fentes de dessiccation

très légères

Estimation age

30-35 ans

Traces de xylophages

légères

CIMIEZ ou RELIQUAIRE YORUBA ???


YORUBA

Ce grand groupe ethnique (une trentaine de millions) est surtout présent au Nigeria, sur la rive droite du fleuve Niger, mais également au Bénin, au Ghana et au Togo. Ils élaborent très tôt une civilisation urbaine. Plusieurs villes yoruba ont une population supérieure à 20 000 habitants.

Organisation sociale et politique: La communauté Yoruba se base essentiellement sur deux fondements:

  • la famille ou le clan où le chef de la famille la plus nombreuse est aussi le chef du clan (Bale).

  • la tribu qui naît de l'union des communautés de tous les villages d'une région du territoire Yoruba. Ces différentes communautés élisent un roi, appelé OBA, choisi entre les Bale. Le roi, avec ses conseillers, s'occupe des affaires économiques, sociales et juridiques de sa tribu. Il occupe cette fonction Jusqu'à sa mort.

Le roi d'OYO représentait l'autorité administrative et militaire tandis que le roi d'IFE représentait l'autorité religieuse. Cette situation tribale se poursuivit jusqu'au début du XIX°. Puis, la cohésion entre les différents chefs de tribu diminua et le pouvoir du roi d'OYO s'affaiblit

Système religieux: il est basé sur l'immortalité de l'âme et sur la réincarnation. Le culte des ancêtres y est donc très puissant.

Culte des Ibeji: au départ, la naissance de jumeaux entraînait la mort de la mère et des enfants. L'attitude face aux naissances gémellaires changea radicalement dans la première moitié du XIX° siècle. En cas de décés d'un des 2 jumeaux , la mère faisait fabriquer un Ibeji (sorte de poupée) qui tenait lieu et place du décédé: elle ne s'en séparait jamais et le nourrissait comme elle le faisait pour le survivant.

Société Ogboni: c' est une des plus importantes associations du Nigeria. Elle réunit des hommes et femmes d'un certain âge qui traitent des cas judiciaires. Elle contrôle en outre le choix, l'intronisation et les funérailles du roi. Cette société apparaît ainsi comme un contre-pouvoir.

Sociétés à masques: les Yoruba comptent au moins sept sociétés à masques dont cinq émanent de leurs valeurs culturelles propres : égun, épa, gèlèdè, oro et woowin (masque d'enfant, aujourd'hui en voie de disparition). Chez les Yoruba de l'Ouest, les masques les plus connus sont ceux créés par les sociétés :

  • d'Égun ou « revenants »

  • de Gèlèdè dédiés aux femmes âgées ou « mères qui ne peuvent plus concevoir» qui sont réputées détenir à la fois des pouvoirs bienfaisants favorisant la fertilité et d'autres malfaisants, comme la sorcellerie. Ces masques sont bâtis sur un même principe : un visage (du type masque-heaume) et une scène sur le masque.