Classement par typologie
Amphores,
vaisselle, produits d'architecture, ... ont chacun
plusieurs typologies.
En ce qui concerne les lampes africaines, elles sont
foisonnantes (Ponsich 1961 ; Salomonson 1968 ; Deneauve
1969 ;r Ennabli 1970-73 ; Hayes 1972 ; Joly 1974 ;
Ennabli 1976 ; Pavolini Atlante I; Bailey 1988 ;
Mackensen 1993 ; Barbera, Petriaggi 1993 ; Bussière
2000, etc......).
La plupart des typologies semblent basées sur la forme
du bec, d'autres d'après les décors de bandeau,
certains souhaitant intégrer la forme du bec, du fond,
de l'anse ainsi que les dimensions et le décor....!!!.
Il faut noter qu'une bonne part de ces typologies, ainsi
que leur cadre chronologique, ont été établis hors
d'Afrique sur des sites consommateurs souvent très
éloignés des sites producteurs.
Sur le terrain en Tunisie, les céramologues se rendent
rapidement compte que la réalité ne forme pas un tout,
mais une juxtaposition de petits faciès locaux assez
différents les uns des autres. C'est pourquoi ils ont
souvent pris le parti de confectionner des classements
propres à leur chantier, sans vocation générale, mais
permettant de mieux caractériser le faciès du site.
Ils s'appuyent néanmoins sur deux typologies en raison
de leur simplicié: celle de Deneauve (1969) pour les
lampes romaines classiques et celle de Pavolini (Atlante
I) pour les lampes en sigillée africaine.
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Périodes
dans le développement des lampes africaines moulées (C. Pavolini -
Atlante I)
- Période
1 : Jusqu'à l'époque augustéenne (-28 BC),
l'Afrique produit des lampes puniques en coupelle et
importe des lampes grecques et hellénistiques.
- Période
2 : Au I°, parallèlement à une production
locale assez réduite (type Deneauve V E à Carthage),
l'Afrique importe en masse des lampes italiques (Deneauve
I à VIIA et VIIIA).
- Période
3 : A l'époque flavienne et durant le règne de
Trajan (117), les importations d'ateliers italiques
(timbres COPPIRES) commencent à être devancées par les
productions de leurs succursales locales (timbres
CCLOSVC, GABINIA, LMVNADIEC).
- Période
4 : Du règne d'Hadrien (117) jusqu'à la fin du
premier quart du III°, les productions des ateliers
africains se substituent aux importations italiques :
- - A) un
premier groupe comprend des lampes à bec rond
proches des modèles italiques (timbres
AVFIFRON, CIVNALEX, CIVNDRAC, M NOVIIVSTI)
- - B) un
deuxième groupe se distingue par des marques
non plus imprimées, mais incisées (marques
AGRI, LVCCEI, MAVRICI, PVLLAENI) et une typologie
renouvelée : nouvelles variantes de lampes à
bec rond (Deneauve VII B) , lampes à bec
cordiforme (Deneauve VIIIB-C), lampes à
bec triangulaire (Deneauve X).
- Période
5 : A partir du deuxième quart du III°, on
assiste à un double processus :
- - A) le
remplacement des grands ateliers par une
multitude de petits ateliers locaux dont la
production est de faible niveau technique (en
Tunisie centrale : types Raqqada 13-16 ; à
Carthage : types Deneauve XI A-C).
- - B) le
début de la production des lampes en sigillée
(Tunisie centrale : types Atlante I -VII).
Ce schéma
évolutif reste valable dans ses grandes lignes
(Bussière 2000, 141-148).
Aux côtés de ces types majeurs souvent porteurs de
timbres ou de marques incisées dûment répertoriés et
probablement issus de grands ateliers, existent de
nombreuses productions locales.
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