estampille
C'est à partir de l'Age du Bronze qu'apparurent les lampes à huile. Elles furent d'abord en pierre, puis en terre cuite ou en métal. |
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Terminologie d'une lampe à huile Ce sont les termes usuels utilisés pour décrire les différents éléments d'une lampe. |
Classement par typologie
La typologie consiste à classer les artefacts (produits de l'activité humaine - ici les lampes à huile) selon leur ressemblance et leur dissemblance et à les localiser dans l'espace et dans le temps en les rattachant à un contexte. Il prend en compte à la fois l'évolution à l'intérieur d'une série et les fonctions ou les utilisations des différents objets.
Période et provenance de la collection
Le 1er Age du Fer dont il est question ici, correspond à la civilisation celtique du Hallstatt final (D) et le 2ème Age du Fer à celle de La Tène (I à III) couvrant les Balkans, la Grèce , l’Asie Mineure, la Gaule et l’Espagne.
Période |
nombre de lampes | datation | provenance | technique |
1er age du Fer (-750 / -475) | 1 | -700 / -500 | Carthage | tournée |
2ème age du Fer (-475 / -30) | 6 | -350 / -300 | Apulie 1 Ephèse 1 Hellène 4 |
tournée moulée moulée |
Epoque romaine (-30 / 500) * | 93 | -30 / 500 | Ifrikya 85 Alexandrie 3 Proche-orient 5 |
moulée |
Haut Moyen-age (500 /800) | 2 | 450 / 500 | Syrie-Palestine | moulée |
Production africaine à l'époque romaine
Après la destruction de Carthage (-146) et la victoire de César sur Pompée (-46), Rome annexera l'Ifrikya (Tunisie et Aurès). Dans les 4 siècles suivants, la pénétration des Romains vers l'intérieur sera lente, mais constante.
Dès le début du I°, les sigillées italiques et de la Gaule du Sud y sont importées. Puis, à partir du milieu du I°, une production locale se développe basée surl'imitation des modèles italiens et gaulois.
Très rapidement, à la fin du I°, elle devient autonome du point de vue stylistique et technique par rapport aux sigillées à vernis rouge classiques. La production en grande série atteint son apogée sous les Sévères (195-235), dynastie africaine. Les sigillées claires africaines vont inonder les régions littorales de l'occident romain, notamment l'Italie, l'Espagne et le sud de la Gaule jusqu'au VIII°.
Sites de production
Les amphores portent habituellement une estampille du lieu de production. Il est donc facile de dresser la carte de ces sites qui sont spécialisés, en raison de la taille des fours de cuisson. | |||||||||||||
Par contre, il en va différement pour les ateliers traitant les autres terres cuites. En effet, cette production n'est pas forcement estampillée, et quand elle l'est, ce sont des noms de potiers. La démarche est donc différente, s'appuyant sur des méthodes d'analyses scientifiques pour qualifier des zones géographiques (faciès) de diffusion d'une estampille ou d'une qualité de pâte. |
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"Un des axes de recherche les plus prometteurs pour la définition de ces faciès géographiques porte sur la caractérisation archéométrique des argiles. Les observations pétrographiques réalisées sur la pâte et les analyses physico-chimiques conduites sur les sigillées permettent dès maintenant d'attribuer certaines formes à des régions ou même à des ateliers bien déterminés. Enfin, les progrès les plus substantiels que nous puissions accomplir dans notre approche des productions africaines proviennent des prospections d'ateliers." (M. Bonifay 2004) |
Caractéristiques de la production
De la thèse de Celine BRUN (UMR 5138) - " Production et diffusion des sigillées africaines des ateliers du Nord de la Tunisie :caractérisation archéométrique et étude technologique" - http://www.archeometrie.mom.fr/resume_theses/brun.html, nous retiendrons 3 caractéristiques principales:
¤ Variété de la production majoritairement sigillée (assiettes, vases, amphores, lampes, figurines, céramiques architecturales,...). |
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Fabrication |
Four avec son entrèe, ses deux chambres - chauffe et cuisson - ainsi que sa voûte.
On aperçoit la sole perçée sur laquelle on disposait les pièces et les casettes. |
De différents diamètres (25 à plus de 50 cm.), les casettes se retrouvent de façon systématique dans tous les ateliers où elles permettaient un rangement rationnel des pièces produites en série.
Elles étaient disposées le rebord en bas, ce qui permettait de les charger (une douzaine de bols, d'assiettes, de plats) avant de les empiler dans le four.
Si on fait l'hypothèse d'une trentaine de casettes sur 6 étages, on obtient un chargement de plus de 2.000 pièces. Cependant, ce chargement était le plus souvent hétérogène, id est casettes complétées par des vases, lampes à huile ou statuaire, ...
Estampilles des lampes africaines de la collection
Parmi ces estampilles incisées ou marquées au poinçon sur la base de la lampe, il s'en touve un certain nombre déjà connues des archéologues et chercheurs, les autres appartenant à la myriade des ateliers restant à identifier.
Estampille | nom du potier | autres estampilles | activité | région |
L.M.ADIEC | Lucius Munatius Adiectus | L.MV.ADIEC |
90 - 140 |
Bysacène (centre) |
L.MVNSVC | Lucius Munatius Successus | MVN | entre la fin du I° et le début du II° | Bysacène (centre) |
L MVN PHILE | Lucius Munatius Philemon | Bysacène (centre) | ||
MVNTREPI | Lucius Munatius Threptus | LMVNTHRE, MVNTREP & MVNTREPT | Bysacène (centre) | |
C IVN ALE | Caius Junius Alexis | IVNI ALEXI | 120 - 200 | |
PVLL AENORV | incisée artisan inconnu | PVLLAENORV | 150 - 250 | Zeugitane (nord) |
PVLL AEN OR | incisée artisan inconnu | idem ou PVLLAENORVM | 150 - 250 | Zeugitane (nord) |
LCM VICTORIS | Victor, esclave chargé de l'atelier du citoyen L.C.M. | |||
C.OPPI.RES | C. Oppius Restitutus | 80 - 160 | Bysacène (centre) | |
CIVNDRAC | C. Iunius Draco | CIVNDRACO | 120 - 200 | |
M NOV IVSTI | M. Novius Iustus | 120 - 200 | ||