Ce grand groupe
ethnique (une trentaine de millions) est surtout présent
au Nigeria,
sur la rive droite du fleuve
Niger, mais également au Bénin,
au Ghana et
au Togo. Ils
élaborent très tôt une civilisation
urbaine. Plusieurs villes yoruba ont une population
supérieure à 20 000 habitants.
Organisation sociale et politique: La
communauté Yoruba se base essentiellement sur deux
fondements:
la famille ou le clan où le chef de
la famille la plus nombreuse est aussi le chef du clan
(Bale).
la tribu qui naît de l'union des
communautés de tous les villages d'une région
du territoire Yoruba. Ces différentes communautés
élisent un roi, appelé OBA, choisi entre les
Bale. Le roi, avec ses conseillers, s'occupe des affaires
économiques, sociales et juridiques de sa tribu. Il
occupe cette fonction Jusqu'à sa mort.
Le roi d'OYO représentait l'autorité
administrative et militaire tandis que le roi d'IFE
représentait l'autorité religieuse. Cette
situation tribale se poursuivit jusqu'au début du
XIX°. Puis, la cohésion entre les différents
chefs de tribu diminua et le pouvoir du roi d'OYO s'affaiblit
Système religieux: il est basé sur
l'immortalité de l'âme et sur la réincarnation.
Le culte des ancêtres y est donc très puissant.
Culte des Ibeji: au départ, la
naissance de jumeaux entraînait la mort de la mère
et des enfants. L'attitude face aux naissances gémellaires
changea radicalement dans la première moitié du
XIX° siècle. En cas de décés d'un
des 2 jumeaux , la mère faisait fabriquer un Ibeji
(sorte de poupée) qui tenait lieu et place du décédé:
elle ne s'en séparait jamais et le nourrissait comme
elle le faisait pour le survivant.
Société Ogboni: c' est
une des plus importantes associations du Nigeria. Elle réunit
des hommes et femmes d'un certain âge qui traitent des
cas judiciaires. Elle contrôle en outre le choix,
l'intronisation et les funérailles du roi. Cette
société apparaît ainsi comme un
contre-pouvoir.
Sociétés à masques:
les Yoruba comptent au moins sept sociétés à
masques dont cinq émanent de leurs valeurs culturelles
propres : égun, épa, gèlèdè,
oro et woowin (masque d'enfant, aujourd'hui en
voie de disparition). Chez les Yoruba de l'Ouest, les masques
les plus connus sont ceux créés par les
sociétés :
d'Égun ou « revenants »
de Gèlèdè dédiés
aux femmes âgées ou « mères qui ne
peuvent plus concevoir» qui sont réputées
détenir à la fois des pouvoirs bienfaisants
favorisant la fertilité et d'autres malfaisants,
comme la sorcellerie. Ces masques sont bâtis sur un
même principe : un visage (du type masque-heaume) et
une scène sur le masque.
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