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MALI |
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DOGON Les Dogon ou Hambé (environ 350.000)
constituent le peuple-type ayant le mieux conservé son
originalité, son homogénéité, ses
coutûmes particulières et ses croyances séculaires.
Formant à peu près 5 % dMali, ils sont concentrés
dans la région au sud-est de Mopti, le coeur du pays dogon
correspondant aux falaises de Bandiagara longues de 200 km.,
puissant site défensif de grès
primaire dans lesquelles sont construits des villages
acrobatiques et imprenables forteresses. Le village Dogon, organisé en plusieurs clans totémiques, est sous l’autorité du conseil des anciens. A la tête d’une réunion, le Hogon est le chef religieux, responsable du culte du « Lébé », le serpent mythique. Assisté du forgeron, il préside aux cérémonies agraires. Maître des échanges et du commerce, il ne travaille pas aux champs, mais ne peut quitter sa maison, considérée comme un sanctuaire. Les clans se subdivisent en lignages dirigés par le patriarche, gardien de l’autel des ancêtres du clan et officiant du culte de l’animal totémique. Outre ce système hiérarchique de parenté, des associations féminines et masculines sont chargées de l’initiation qui a lieu par classe d’âge (groupe de nouveaux circoncis ou d’excisées) se devant aide mutuelle jusqu’à leur mort. Les forgerons et les sculpteurs sur bois forment une caste à part et transmettent leur métier dans le lignage. Craints et respectés par la communauté qui leur prête des pouvoirs surnaturels, ils ne peuvent se marier qu’à l’intérieur de leur caste. Leurs femmes sont chargées de la poterie. Sculpture Elle reprend les formes du style Tellem (leurs prédessesseurs). Silhouettes hermaphrodites aux bras levés et à épaisse patine de sang et de bière de mil. Les ancêtres mythiques nés du dieu Amma (les quatre couples de Nommo) ornent les tabourets, les poteaux du « toguna » (maison de réunion des hommes), les serrures et les portes de greniers. Le « Couple primordial » est représenté assis sur un tabouret, dont la base figure la terre tandis que le plateau supérieur représente le ciel. Ces deux plateaux sont reliés entre eux par les Nommo. Des figures féminines assises, les mains sur le ventre, sont l’objet d’offrandes de la part des femmes enceintes. Des statues agenouillées sont utilisées auprès des morts pour faciliter leur départ vers l’au-delà. De nombreuses figures de cavaliers existent pour rappeler que le cheval fut le premier animal présent sur terre. Masques L’Awa, société des masques, est très hiérachisée (anciens ayant assisté à 2 Sigi, puis à 1 et enfin les jeunes). Seule, une femme (Yasigine) a le droit d’accéder à l’Awa. Elle est la "soeur des masques" représentée par le masque Satimbe. Soeur du Chacal, elle aurait introduit les masques chez les hommes afin de donner un support matériel, lorsqu’on est mort, à l’énergie vitale (Nyiama) qui existe en chacun de nous, en la plante, en l’animal. De manière générale, les rites Dogon sont focalisés sur la transmission de cette force vitale. L'Awa organise les grandes cérémonies masquées du Dama (levée du deuil) et commémore les défunts des deux ou trois années passées. A cette occasion, deux masques sont utilisés, le Sirige ou maison à étages à très longue hampe et le Kanaga , surmonté d’une hampe plus courte en forme de croix de Lorraine. D’autres masques à formes zoomorphes « dansent » avec les précédents dont le « Walu » ou masque-antilope. Les cérémonies de masques sont une véritable institution chez les Dogons. Après usage, ils sont conservés dans des abris rocheux à proximité des villages. Les cérémonies du Sigi ont lieu tous les 60 ans et se déroulent sur 7 ans (les prochaines auront lieu en 2027). Il s’agit d’un important rituel de régénération qui commémore la révélation de la parole aux hommes ainsi que la mort et les funérailles du premier ancêtre. |