Les frères Barberousse |
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Ces
deux célèbres corsaires dont les noms étaient Aroudj
et Khaïr-ad-dîn fondèrent la principauté de
la Régence d'Alger. |
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Aroudj Né à Mola, dans l'île
de Mételin, vers 1473, Aroudj était le fils d'un pauvre
potier des Balkans (Albanie). Embarqué à l'âge de
vingt ans sur un corsaire turc, il ne tarda pas à se
distinguer par une rare énergie et une très vive
intelligence. Il obtint bientôt le commandement de deux
galiotes et assisté de ses deux frères, Khaïr-ad-dîn
et Ishaq, il se rendit sur les côtes de Tunisie (1505)
où, fort de l'appui du souverain de Tunis qui l'autorisa
à déposer le produit de ses prises d'abord à l'île de
Djerba, puis à la Goulette, il ravagea les côtes de la
Sicile et de la Calabre et étendit peu à peu ses
incursions sur tout le littoral de la Méditerranée
septentrionale.
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Le
corsaire, pour se créer un véritable royaume
indépendant, céda aux sollicitations des petits princes
algériens qui lui demandèrent assistance pour chasser
les Espagnols possédant déjà quelques points de la
côte. Il tenta ainsi sans succès à deux reprises de
reprendre Bougie aux Espagnols. |
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En
1514, Aroudj réussit à enlever aux Génois la petite
ville de Djidjelli qui devint alors le centre de ses
opérations. Les Espagnols, dans le but d'empêcher le
développement de la piraterie dans ces parages, avaient
bâti la forteresse de Peñon sur un îlot devant Alger. |
En
1516, Aroudj assassina le Prince d'Alger et se fit
proclamer roi. Une expédition punitive espagnole
échoua, de même qu'une tentative du roi de Ténés. En
représailles, Aroudj prit alors Ténés, puis Tlemcen
où il fut assiégé par le gouverneur espagnol d'Oran.
Il périt en 1548 les armes à la main. |
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Khaïr-ad-dîn Khaïr-ad-dîn ou Khizr ,
apprenant la mort de son frère Aroudj, se fit
reconnaître comme souverein d'Alger. Il s'adressa au
sultan d'Istanbul, lui demandant protection et promettant
en retour de lui payer tribut. Selim 1er accepta l'hommage qui lui
était fait du nouvel État d'Alger et envoya à son
nouveau vassal une armée de 2000 Turcs. Grâce à cet
appui et au concours des indigènes algériens,
Khaïr-ad-dîn put développer la piraterie. Un nouvel
échec de la flotte espagnole dans son expédition contre
Alger, donna un élan à son audace. Khaïr-ad-dîn
s'empara ensuite de Collo, Constantine et Bône.
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En 1529, il
s'empara près des Baléares d'une escadre espagnole.
L'année suivante, il emporta d'assaut le Peñon d'Alger
qu'il fit complètement raser pour construire la jetée
qui relie encore aujourd'hui l'îlot à la terre ferme.
En 1532, Khaï-ad-dîn fit la conquête de Tunis avec des
renforts de I8.000 Turcs dépéchés par le sultan
Soliman . Il en fut chassé par Charles-Quint en
1535. |
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Le sultan, qui
appréciait à sa juste valeur les hautes qualités de
marin de Khaïr-ad-dîn, le nomma grand amiral de ses
flottes (1536). Il prit part à la guerre qui avait
éclaté entre les Turcs et les Vénitiens. Ses succès
en 1539 (Castelnovo en Dalmatie et de Cattaro (Kotor) qui
appartenaient aux Vénitiens) contraignirent ceux-ci à
demander la paix.
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Khaïr-ad-dîn reprit la mer en
1543 pour aller assister François 1er dans sa lutte
contre Charles-Quint. Il saccagea les côtes de la
Calabre et de Naples et s'empara de Villefranche, puis
mit le siège devant Nice, mais dût se retirer face à
une forte armée espagnole . Il conduisit alors sa flotte
à Toulon où il resta jusqu'à la conclusion de la paix
entre François Ier et Charles-Quint en 1544. Il mourut en
1556 à Istanbul, âgé d'environ soixante-six ans. Il
repose dans un magnifique mausolée voisin d'une grande
mosquée qu'il avait fait construire à ses frais à
Buyukdéré sur le Bosphore. |
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