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Les armes à feu y furent introduites au
début du XVI° par les Ottomans et les Mamelouks, puis,
par les Hollandais et les Anglais. Tous ont armés le
littoral en Mer Rouge pour les premiers et dans le Golfe
Persique pour les autres, en réponse à l'expansion
portuguaise dans l'Océan Indien. Ces derniers étaient
les alliès de la Perse. |
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Les
chefs locaux tirèrent avantage de ce conflit en
monnayant leur soutien. Ainsi, les hollandais et les
anglais armèrent en canons le sultanat D'Oman. |
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En
dehors des importations orientales (TUFEK ottomans et
égyptiens) ou européennes (Balkans, Liège,
portuguaises, anglaises et hollandaises) diffusées sur
les côtes et le nord, on trouve un mousquet typique des
tribus des zones désertiques de l'actuelle Arabie
Saoudite, d'Oman, du Yémen et de l'Hadramaout. |
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Le type ABOU
FITILA dont les principales caractéristiques
sont:
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- proche
parent du TUFEK ottoman avec sa cassure derrière
le mécanisme de mise à feu.
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- mécanisme
à mèche préféré à la platine à silex.
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- crosse avec
un amortisseur de recul en bois ou liège
recouvert d'une peau de gazelle.
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- long et
lourd canon octogonal à bouche tulipée importé
de Perse, des Balkans, de Liège qui fabriquaient
des copies du fameux Lazzarino Cominazzi italien
sous le nom d'El Lazzari ou parfois l'Egyptien ou
l'Algérien. C'étaient pour les bédouins le
must des canons de mousquet.
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- décoration
locale de plaques d'argent et/ou de cuivre
finement engravées et de larges capucines en
argent. Les bédouins accordaient une grande
importance au fait que leurs armes (blanches ou
à feu) soient astiquées jusqu'à être
éclatantes, signe de statut social.
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L'ABOU
FITILA est semblable en tout point à l'INDO-ARABE de la
côte de Malabar (Inde du sud). Ceci s'explique par le
commerce séculaire des arabes dans le Golfe Persique, en
particulier, sur la côte de Malabar leur faisant face
où ils s'établirent très tôt. Les différences entre
les 2 mousquets porteront essentiellement sur la
décoration. |
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