NIGERIA


 

 


IGBO

Les Igbo (ou Ibo), principalement agriculteurs (vingt millions d’habitants), sont établis au nord du delta du Niger. Pas de centralisation politique, l’unité la plus large étant la fédération de quelques villages comprenant en moyenne 5 000 personnes, avec un marché et un sanctuaire communs sous la direction de l’aîné du lignage conseillé par les hommes titrés d’une société initiatique. Ceci explique que le corpus artistique des Ibo soit large et divers (poterie, parures, masques, statues, ...).

2 types de statues le plus souvent polychromes et monumentales (jusqu'à 2 mètres de haut):

  • les "ikenga", représentation de la figure du chef avec ses emblèmes d'autorité, assis sur un tabouret circulaire, la tête surmontée de cornes de bélier (symbole de retenue et de détermination) et tenant la plupart du temps dans la main droite une corne ou un couteau et dans la main gauche une tête décapitée. L'ikenga renvoie à la richesse et au statut social, ainsi qu'à la puissance, l'agressivité, aux qualités de courage et d'intelligence qui conduisent au succès. Les Ikenga sont dans le même temps des gardiens protecteurs de la maison et de la famille. Seul un père de famille est en droit de posséder un ikenga.

  • les "alusi" (qui a donné son nom à la statuaire ibo) figurant l'ancêtre, les mains tournées vers le ciel: elles sont liées au culte des divinités

Les masques Igbo ont une caractéristique: ils sont peints en blanc, la couleur de l’esprit (Mmwo). L’un des masques les plus connus est le fameux Agbogho (femme) Mmuo ou Mmwo (esprit) qui permet aux Igbo de conceptualiser l’idée qu’ils se font de la jeune femme idéale. Il était porté par un homme d'une société secrète masculine lors d'une cérémonie appelée "Udo agbogho" (signifiant " la renommée de vierges jeunes filles") dans les fêtes de récoltes ou semailles ou de funérailles de personnes importantes.