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MOKHALA BERBERE

     
Ces Mokhala algériens de la fin du XVIII° sont identiques à quelques détails et à la décoration près. Ils faisaient partie de la dotation militaire pour la défense de la Régence d'Alger.

Ce sont des prises de guerre de l'Armée française réquisitionnées lors de la capitulation d'Alger en 1830 et récupérées en 1961. Ces prises étaient entreposées dans les soubassements de la batterie qui défendait la Porte Nouvelle du sud (Bab Jdid) et le Palais du Dey d'Alger.

Ce mousquet est de type berbère en raison de l'évasement de sa crosse. Il était utilisé de Tétouan (Riff) à Tripoli.

Cependant, il reflète fortement les influences balkaniques et ottomanes:
  • élégance générale et grande longueur du canon des fusils albanais. L'Albanie fournissait de forts contingents d'irréguliers Bashi Bazouks équipés de leurs fusils traditionnels qui ont pu servir d'exemples.
  • crosse à section héxagonale, platine à la Miquelet et queue de détente en tigelle sans pontet des Tufek des Janissaires en garnison à Alger.
 

Mesures
  • Longueur totale 179 cm. dont canon 142 cm.
  • Poids 3,9 kg.
  • Calibre 16 mm.
Fût
en noyer (l'un en 2 parties dont la liaison est masquée par une capucine et l'autre, d'une pièce).
crosse de section légèrement hexagonale et décrochement après la platine.
plaque de couche en os de chameau (1,5 cm.).
baguette en bois d'origine.
 
Canon
de type Barbarin octogonal avec âme lisse et bouche tulipée.
belle finition en laiton au tonnerre et système de visée en laiton.
marqué au tonnerre LAZZARINO COMINAZZI
 
Platine
à silex de type Miquelet dit "à l'algérienne"
queue de détente de type tigelle (une en laiton et l'autre en fer).
acier et plaques de laiton engravés.
Inscriptions diverses.
 
Décoration
capucines de bouche en argent repoussé
nombreuses pièces en argent engravé sur les 4 faces et le long du canon.